Aspects spirituels

ENTREZ, VOUS ÊTES CHEZ VOUS

La conception, la vie et le décès d’une personne, qui plus est d’un enfant, nous touchent au plus intime, là où nous vivons l’amour. A travers la souffrance et le regret de la séparation, et au-delà de l’attachement à une vie «terrestre», ce qui nous importe le plus est le mystère même de la vie : sa dimension spirituelle.

La Vie est en Nous est une association d’inspiration chrétienne catholique. Aussi, elle vous propose ici quelques phrases clés et des textes (de réflexion, d’auteurs chrétiens, ou bibliques) qui évoquent plus particulièrement l’amour habitant chaque être humain et dont la source est en Dieu, la dimension spirituelle du nom et l’importance de l’acte de nommer.

DIEU NOUS PARLE

« Dieu créa l’Homme à son image »
Ge 1, 27

Chaque femme, chaque homme … chaque enfant dès le sein de sa mère, est une image particulière, originale de Dieu.

« Dès le ventre de ma mère tu es mon Dieu »
Psaume 21, 11

Chaque personne est pleinement aimée de Dieu.

Parole du Christ :
« Laissez les enfants venir à moi et ne les empêchez pas car le royaume de Dieu est à qui leur ressemble. »
Luc 8, 16

« JE SUIS DIEU EN TROIS PERSONNES : LE PÉRE, LE FILS, LE SAINT ESPRIT,
VIVANT AMOUR, ETERNEL AMOUR, AMOUR SANS LIMITE,
MOUVEMENT INDICIBLE ET INOUÏ ENTRE NOS TROIS PERSONNES
QUI SE DONNENT SANS CESSE L’UNE À L’AUTRE,
VIVANTE IMAGE DE L’AMOUR QUI EST EN VOUS MÊME ET QUI SE DONNE AUX AUTRES.

L’amour ne peut être solitaire. Vous le savez, vous le sentez, vous en avez une conscience aiguë. »

(Extrait de : Je te cherche toi mon peuple musulman, 2011 ed : Ressemble à son image)

TEXTES

Pour faire sa place au deuil, voici un court extrait sur la douceur que nous devons avoir envers nous-mêmes et une prière de la petite Sainte Thérèse. Vous trouverez ensuite des éléments sur les points suivants :

  • • Introduction sur les noms donnés par Dieu dans la Sainte Bible.
  • • Fête du Saint Nom de Jésus.
  • • Fête du Saint Nom de Marie.


DE LA DOUCEUR ENVERS NOUS-MÊME

Pour commencer et mettre notre coeur en paix, voici un extrait d’un texte de Saint François de Sales (1567-1622) tiré de « l’Introduction à la vie dévote »

Troisième partie, CHAPITRE IX.

De la douceur envers nous-mêmes.
« L’un des bons usages que nous puissions faire de la vertu de douceur, c’est de nous l’appliquer à nous-mêmes, pour ne jamais nous irriter contre nous, ni contre nos imperfections ; car la raison qui veut que nous ayons un véritable repentir de nos fautes, ne veut pas que nous en concevions une douleur chagrine de dépit et d’indignation : or, c’est en ce point-là que manquent tous les jours ceux qui se fâchent de ce qu’ils se sont fâchés, et qui se chagrinent de ce qu’ils se sont chagrinés, parce qu’ils entretiennent le feu de la colère dans leur cœur ; et, bien-loin que cette dévote indignation leur serve à éteindre leur passion, elle la tient toujours prête à s’enflammer de nouveau à la première occasion ; outre que ces colères, ces dépits, ces aigreurs que l’on a contre soi-même, ne tendent qu’à l’orgueil, et n’ont point d’autre origine que notre amour-propre, qui se trouble et s’inquiète de nous voir si imparfaits.  

Pour moi, si j’avois entrepris de me préserver de tout péché de vanité, et que j’en eusse commis un fort considérable, je ne voudrois pas reprendre mon cœur en cette sorte : n’est-tu pas misérable et abominable, de t’être laissé emporter à la vanité, après tant de résolutions ? meurs de honte, ce n’est plus à toi de penser au Ciel ; aveugle que tu es, impudent, infidèle à Dieu. Mais je voudrois le corriger ainsi, par manière de compassion : hé bien, mon pauvre cœur ! nous voilà tombés dans le piège que nous avions tant résolu d’éviter : ah ! relevons-nous, et sortons-en pour jamais ; implorons la miséricorde de Dieu, espérons qu’elle nous soutiendra à l’avenir, et rentrons dans la voie de l’humilité : courage, Dieu nous aidera, nous ferons quelque chose de bon. »


À MES PETITS FRÈRES DU CIEL, LES SAINTS INNOCENTS

La mère de Sainte Thérèse a fait plusieurs fausses couches et a perdu plusieurs enfants en bas âge. Thérèse, s’adresse à eux.<

La Prière de Sainte Thérèse de la Sainte-Face, Docteur de l’Eglise(1873-1897).

« Heureux petits enfants ! Avec quelles tendresses le Roi des cieux vous bénit autrefois, et combla de caresses vos fronts joyeux ! De tous les Innocents vous étiez la figure, et j’entrevois les biens que, dans le ciel, vous donne sans mesure le Roi des rois. Vous avez contemplé les immenses richesses du paradis, avant d’avoir connu nos amères tristesses, chers petits lys ! Ô boutons parfumés, moissonnés dès l’aurore par le Seigneur, le doux soleil d’amour qui sut vous faire éclore, ce fut son Cœur. Quels ineffables soins, quelle tendresse exquise, et quel amour vous prodigue ici-bas notre Mère l’Église, enfants d’un jour ! Dans ses bras maternels vous fûtes en prémices offerts à Dieu. Toute l’éternité vous ferez les délices du beau ciel bleu. Enfants, vous composez le virginal cortège du doux Agneau ; et vous pouvez redire, étonnant privilège, un chant nouveau. Vous êtes, sans combats, parvenus à la gloire des conquérants ; le Sauveur a pour vous remporté la victoire, vainqueurs charmants. On ne voit point briller de pierres précieuses dans vos cheveux, seul, le reflet doré de vos boucles soyeuses ravit les cieux. Les trésors des élus, leurs palmes, leurs couronnes, tout est à vous ! Dans la sainte patrie, enfants, vos riches trônes sont leurs genoux. Dans les bras de Marie, après toutes vos fêtes, vous accourez ; sous son voile étoilé cachant vos blondes têtes, vous sommeillez. Charmants petits lutins, votre enfantine audace plaît au Seigneur ; vous osez caresser son adorable Face, quelle faveur ! C’est vous que le Seigneur me donna pour modèle, Saints Innocents ! Je veux être ici-bas votre image fidèle, petits enfants. Ah ! Daignez m’obtenir les vertus de l’enfance ; votre candeur, votre abandon parfait, votre aimable innocence charment mon cœur. Ainsi soit-il. »

LES NOMS DANS LA BIBLE

Donner un nom, donner une place, reconnaître et respecter un enfant qu’on a pas eu le temps de connaître est un acte de bienveillance naturelle. Comme souvent, ce qui est bon naturellement nous conduit vers un bien surnaturel.
Donner un nom a une dimension surnaturelle. Si c’est aspect est important pour vous voici quelques éléments que vous pourrez compléter par vos propres recherches, réflexions, méditations et prières.

Donner un nom, est un privilège humain. Dans la Bible, au livre de la Genèse, après avoir créé tous les animaux, Dieu les présente à Adam qui leur donne à chacun un nom. Un peu plus tard, après la création de la femme, passé le temps de l’admiration à la vue de cette compagne, Adam ébloui l’appellera Eve. Ainsi, depuis, les humains nomment tout ce qu’ils découvrent, inventent, conçoivent. Aux nouvelles terres qu’il découvre en Amérique René-Robert Cavelier de La Salle donne le nom de Louisiane ; dans un tout autre registre, Boris Vian invente le pistolet à gaufres et le repasse limace ; les astronomes nomment les étoiles et les planètes qu’ils découvrent. Tous ce que nous connaissons à besoin d’être nommé pour que nous puissions en parler.

C’est ainsi également que les parents nomment leurs enfants et que les petits-enfants inventent des noms pour leurs grands-parents ou que les artistes se choisissent de nouveaux noms, des pseudonymes, pour parcourir le chemin vers le succès.

Il en est de même dans la Bible. Dieu a confié aux hommes le soin de nommer. Cela ne L’empêche pas, à de très rares occasions, de choisir le nom de quelqu’un.


Au tout début, dans la Genèse (5,2) : « Il (Dieu) les créa homme et femme ; il les bénit et leur donna le nom d’ « Homme »». Ce n’est pas un nom propre qui marque une personne, mais le nom générique qui distingue les humains parmi les créatures. L’Homme est la seule créature dont le nom soit choisi par Dieu.
Plus tard, Yaweh change le nom d’Abahm en Abraham. Dieu marque ainsi que : par sa confiance en l’Eternel, Abraham à changé de dimension pour devenir le « père des croyants ». Il en va de même pour son épouse Saraï qui signifie « ma princesse » qui deviendra Sarah, « princesse ». Le nom de leur fils Isaac qui signifie « il riras », est lui aussi choisi par Yaweh.

Au passage on peut remarquer, que « l’Eternel » et « Yaweh » sont des noms que l’homme a donné à Dieu. Alors que lorsqu’il parle de lui-même, Dieu se nomme « Je Suis » qui définie son essence.


Beaucoup plus tard, Dieu choisira le nom du dernier prophète envoyé pour annoncer la venue du Christ. C’est l’histoire de Zachary. Ce prêtre était en prière dans le Saint des Saints au temple de Jérusalem, lorsqu’un ange lui apprend qu’Elisabeth sa femme, âgée, va concevoir un enfant auquel il devra donner le nom de Jean. C’est lui que nous appelons Jean le baptiste. Six mois plus tard, Dieu choisira le nom de son fils unique, Jésus « Dieu Sauve » transmis par l’ange à la Sainte Vierge puis dans un songe à Saint-Joseph.

Cette très courte série se termine lorsque Jésus-Christ, Dieu, le fils de Dieu, rencontre celui qui allait devenir le premier pape : (Jean 1, 42) : « André amena son frère à Jésus. Jésus posa son regard sur lui et dit : « Tu es Simon, fils de Jean ; tu t’appelleras Kèphas » – ce qui veut dire : Pierre »

C’est tout, Dieu nomme à sept reprises Homme, Abraham, Sarah, Isaac, Jean, Jésus, Simon. Il choisi le nom de six personnes : une est son propre fils et trois forment un couple et son enfant, les premiers membres du peuple élu. Chacune est un pivot de la révélation et du salut.


Chez les juifs de l’ancien testament comme dans beaucoup d’autres peuples, le nom définit la nature profonde de la personne. C’est une des raisons qui ont conduit l’Église Catholique à fêter les noms de Jésus et de Marie. Ces deux fêtes ont une liturgie propre dont sont extraits les textes suivants.

FÊTE DU SAINT NOM DE JÉSUS

LA SIGNIFICATION DU NOM DE JÉSUS.

Le nom de « Jésus » est transmis par l’ange Gabriel à la Vierge Marie : « Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus » (Lc 1,31).

Le mot Jésus est la forme latine du grec Iesous, qui est à son tour la translittération de l’hébreu Jeshua ou Joshua , ou encore Jehoshua, ce qui signifie “[Dieu] est le salut”. Le Catéchisme de l’Église Catholique ajoute que « Jésus veut dire en hébreu : “Dieu sauve”. Lors de l’Annonciation, l’ange Gabriel lui donne le prénom de Jésus, exprimant à la fois son identité et sa mission ». (CEC 430)
C’est la même racine que Josué ou Hosanna.

EXTRAITS DE LA MESSE DU 2 JANVIER

INTROIT

Qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse au ciel, sur la terre et dans les enfers, et que toute langue proclame que le Seigneur Jésus-Christ est dans la gloire de Dieu le Père.  Ps. 8 Seigneur, notre Dieu, que votre nom est admirable sur toute la terre ! ℣.  Gloire au Père. >

LECTURE des Actes des apôtres 4, 8-12

En ces temps-là, Pierre, rempli du Saint-Esprit, dit : « Princes du peuple et anciens, écoutez : si nous sommes jugés aujourd’hui pour avoir fait du bien à un homme infirme et qu’on nous demande par qui il a été guéri, qu’il soit connu de vous tous et de tout le peuple d’Israël que c’est par le nom de notre Seigneur Jésus-Christ de Nazareth, que vous avez crucifié et que Dieu a ressuscité d’entre les morts, que cet homme est ici debout devant vous et guéri. Lui-même est cette pierre que vous, qui bâtissez, avez rejetée, et qui est devenue la pierre angulaire, et il n’y a de salut en aucun autre. Et il n’y a pas sous le ciel d’autre nom donné aux hommes par lequel nous devions être sauvés. »

ÉVANGILE selon saint Luc 2, 21

En ce temps-là, lorsque furent écoulés les huit jours qui précédaient la circoncision de l’Enfant, on l’appela du nom de Jésus, dont il avait été appelé par l’ange avant qu’il fût conçu dans le sein de sa mère.

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FÊTE DU SAINT NOM DE MARIE

Célébrée à partir de 1513 en Espagne, cette fête fut étendue à l’Église universelle en 1684 en reconnaissance de la victoire de Vienne contre les Turcs.

La signification du nom de Marie
Miryâm en hébreu, Mariam en araméen. De nombreuses étymologies sont attachées à la signification de ce nom : « maîtresse de la mer », « illumination », « goutte » ou « étoile de la mer ».  Un sens probable est : « belle », et correspond - ô combien - à la beauté tant intérieure qu’extérieure de Notre Dame.

EXTRAITS DE LA MESSE DU SAINT NOM DE MARIE LE 12 SEPTEMBRE

INTROIT

Nous vous en prions, Dieu tout-puissant, accordez à vos fidèles, qui mettent leur joie dans le nom et la protection de la très sainte Vierge Marie, d’être, par un effet de sa pieuse intercession, libéré de tous les mots sur la terre, et de mériter de parvenir dans les cieux aux joies éternelles. Par Jésus-Christ votre fils notre seigneur…

LECTURE du livre de l’ecclésiastique Si 24, 23–31

Comme une vigne, j’ai produit des fruits d’une odeur suave ; et mes fleurs sont des fruits d’honneur et de richesse. Je suis la mère du bel amour, de la crainte, de la science et de la sainte Espérance. En moi est toute la grâce de la voie et de la vérité ; en moi toute l’espérance de la vie et de la vertu. Venez à moi, vous tous qui me désirez avec ardeur, et remplissez-vous de mes fruits ; car mon esprit est plus doux que le miel, et mon héritage l’emporte sur le miel et son rayon. Ma mémoire vivra dans les générations des siècles. Ceux qui qui me mangent auront encore faim, et ceux qui me boivent auront encore soif. Celui qui m’écoute ne sera pas confondu ; et ceux qui opèrent par mois ne pêcheront pas. Ceux qui me mettent en lumière aurons la vie éternelle.