Une attente sociale

Chaque année, en France, plusieurs centaines de milliers d’enfants meurent avant d’être nés ; aucune trace d’eux dans les registres officiels, aucune reconnaissance sociale ou juridique ne leur est accordée. En effet, la législation française ne permet pas actuellement l’inscription à l’état civil d’un enfant non né, ou né sans vie, avant la 14ème semaine d’aménorrhée, que la cause soit une fausse couche spontanée ou provoquée. Même lorsque cette inscription est possible selon la loi, certains parents accablés par la douleur, ne souhaitent pas sur l’instant entamer des démarches qui paraissent laborieuses. Un enfant sans nom, un décès sans traces, un deuil apparemment absurde. La société française ne propose rien aujourd’hui aux parents qui souhaitent, tôt ou tard, inscrire l’existence de ces enfants comme membres à part entière de leurs familles. Ce projet d’État-Civil Prénatal Volontaire, porté par l’association La Vie Est en Nous veut combler ce vide. Le registre de l’association témoigne de l’existence de votre enfant.